Temps de performance : Différences entre les femmes et les hommes
Pourquoi les hommes réalisent-ils souvent de meilleurs temps de performance que les femmes à entraînement égal ? La raison réside en partie dans le fait que les hommes pratiquent régulièrement une forme tout à fait légale et naturelle de “dopage sanguin”. L’hormone masculine clé, la testostérone ,favorise la production d’hémoglobine, la protéine qui transporte l’oxygène et que l’on trouve dans les globules rouges.
Pourquoi la testostérone améliore les performances des hommes ?
La testostérone dynamise la production d’hémoglobine. La testostérone fait en outre augmenter la concentration de globules rouges dans le sang. L’hormone féminine clé, l’œstrogène, n’a pas de tels effets. Par conséquent, chaque litre de sang masculin contient environ 150-160 grammes d’hémoglobine, contre 130-140 grammes pour les femmes. En fin de compte, chaque litre de sang masculin peut transporter environ 11 % d’oxygène de plus que la même quantité de sang féminin.
Et curieusement, les records du monde masculins, du 800 m au marathon, sont également plus rapides d’environ 11 % que les records féminins. S’agit-il d’une simple coïncidence ou l’augmentation de 11 % de l’oxygène dans le sang entraîne-t-elle une amélioration de 11 % de la vitesse de course chez les hommes ? Étant donné que l’oxygène est nécessaire pour fournir la majeure partie de l’énergie requise pour la course d’endurance, certains scientifiques pensent que la différence de 11 % d’oxygène est vraiment le facteur déterminant dans les différences de performance entre les hommes et les femmes.
Le rôle de la graisse corporelle supplémentaire dans les performances
La testostérone stimule par ailleurs le développement de la masse musculaire, tandis que l’hormone féminine clé, l’œstrogène, entraîne une augmentation du stockage des graisses.
Il s’est avéré que la masse graisseuse des femmes était en moyenne de 20 %, alors que celle des hommes n’était que de 11 %. Le taux de graisse corporelle plus élevé des coureuses agissait comme un “poids mort”, augmentait la dépense énergétique pendant la course et faisait paraître la vitesse de course qualitative plus fatigante.
Quel est le rôle du développement musculaire ?
Certains scientifiques ont émis l’hypothèse que les différences cruciales dans le développement musculaire ou le métabolisme pouvaient aussi entraîner un léger ralentissement chez les femmes. Cependant, des tests récents ont montré que les coureurs et les coureuses ont à peu près le même pourcentage de fibres musculaires à contraction rapide et à contraction lente, et d’autres recherches ont prouvé que la “combustion” (les proportions d’oxydation des graisses et des glucides) est très similaire chez les hommes et les femmes.
Lors d’une course typique de 10 km le week-end, vous pouvez vous attendre à un temps d’arrivée moyen des coureurs d’environ 45 minutes, alors que le temps moyen des coureuses est de 50 minutes, ce qui signifie qu’elles sont presque 30 secondes plus lentes par km. Cela peut donner l’impression que les femmes sont moins rapides que les hommes, mais il ne faut pas oublier que les coureurs ne sont pas correctement “handicapés” lors de ces courses.
Si vous ajoutiez simplement aux corps des hommes le pourcentage de graisse correspondant (pour les rendre plus comparables aux corps des femmes en termes de pourcentage de graisse) et si vous drainiez un peu d’hémoglobine masculine pour égaliser les valeurs VO2max entre les deux sexes, les temps cibles seraient presque les mêmes pour les deux sexes avec des programmes d’entraînement identiques.